dimanche 31 mars 2013

La vie zéro déchet : on s’y met ?




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Aux yeux de mon entourage, je suis plutôt du genre exemplaire en la matière. Je traque le déchet partout et quand je n’arrive pas à l’éviter, je le transforme souvent pour m’en servir dans un autre but.

Ainsi, depuis des années :

Je trimballe partout avec moi une gourde et un sac réutilisable (très peu encombrant mais très solide).

J’achète en vrac pâtes, riz, légumineuses, fruits secs, thé, café, fruits et légumes. 

Je fais (sans machine) mon pain, mes yaourts, mes gâteaux, gâteaux apéritif, compotes, confitures, conserves, purées et soupes, mes sauces, parfois mon fromage. 

Je n’ai jamais acheté un plat préparé de ma vie (à part une pizza de temps en temps et ça doit se compter sur les doigts de la main, et évidemment sauf quand je mange à l'extérieur)

J’utilise de l’huile végétale et un gant pour me démaquiller, juste de l’huile pour hydrater ma peau, un savon plutôt que du gel douche, une coupe menstruelle plutôt que des tampons ou des serviettes hygiéniques, des mouchoirs en tissu plutôt que des mouchoirs en papier.

Je fabrique mon dentifrice

J’utilise le verso des feuilles imprimées en papier brouillon.

Une très large majorité des objets que j’achète sont d’occasion

Je répare à tout-va.



Bref, tous ces gestes font que c’est autant de déchets en moins qui atterrissent dans ma poubelle. 




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Vous êtes impressionné-e ?

Vous ne devriez pas.

Non seulement tout ce que je fais est extrêmement facile à appliquer et à la portée de tous mais en plus je suis vraiment une petite joueuse en la matière. 

Parce qu’il y a Bea Johnson.

La papesse de la vie sans déchet.


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Quand j’ai découvert son blog Zero Waste Home il y a deux ans, j’en ai lu d’une traite tous les articles. A l’époque, cette française, habitant la Californie avec son mari américain et leurs deux fils, témoignait depuis peu de temps sur la toile de ses expériences de réduction des déchets dans la vie de tous les jours. Lire les tips qu’elle y donnait et le cheminement qui l’avait amené à une telle aventure m’ont ravie. C’était comme découvrir une copine de lutte contre les déchets de l’autre côté de l’océan. Je me suis fortement retenue de lui envoyer un message ridicule du genre « Hey Bea ! Si tu savais comme je suis contente de découvrir ce que tu fais et excitée à l’idée d’avoir une copine de déchets aux States ! » . Ridicule, on en convient.

D’autant que je ne lui arrive pas à la cheville. Parce que  la famille Johnson, c’est du High Level.

Son objectif : ZERO déchet. Rien que ça. Et pour ce faire, la petite famille de 2 adultes, 2 enfants et un chien, a bouté hors de chez elle TOUT ce qui peut en produire. 

Aux 3R bien connus des écolos, Reuse, Reduce, Recycle (Réutiliser, Réduire, Recycler), Bea Johnson en ajoute un 4ème qu’elle place devant les autres : Refuse et un 5ème en dernier lieu : Rot (littéralement Pourrir mais en l’occurrence Composter est plus approprié). Et elle précise : seulement dans cet ordre.

Résultat : les déchets de l’année 2012 de cette famille franco-américaine tiennent dans un bocal de 1 litre.

Bea Johnson, son mari, leurs 2 fils et leur bocal de déchets
 

C’est environ 600 fois moins qu’un français lambda (1).
Oui.


Autant vous dire qu’on a du boulot.

Aujourd’hui, Bea Johnson est en passe de devenir une sommité de la vie écolo aux  Etats-Unis (bien qu’elle ne souhaite pas se définir ainsi : elle le dit elle-même, elle prend l’avion tous les ans pour venir voir sa famille en France et pour rien au monde elle ne s’en priverait. Son truc à elle, c’est de vivre sans produire de déchet ou quasiment pas. Point.).

Et ce qu’elle fait commence tout juste à être relayé en France : un très bon article de Anne-Sophie Novel sur son blog du Monde il y a quelques mois, un autre dans Paris Match cette semaine… Un livre qui vient de paraître aux Etats-Unis, bientôt publié en français. L’expérience Zero Waste Home commence à se répandre comme une traînée de poudre et ça m’enchante. 

Parce que Bea Johnson a su communiquer de manière très simple et très concrète sur les alternatives qu’elle a trouvées pour pallier à toutes les situations de la vie courante qui nous font produire des déchets. Et elle est suffisamment sympa pour nous dévoiler ses recettes. 


Le désormais célèbre placard de cuisine des Johnson. N'est-il pas photogénique ?

Vraiment, quand on prend connaissance de son expérience, on réalise que non seulement c’est facile _ il suffit de changer quelques habitudes et de trouver les bonnes adresses autour de chez soi et une fois que c’est fait, ça roule _  et la vie devient plus respectueuse de l’environnement mais aussi plus simple et moins chère. 

Vous l’aurez compris : mon avis est que le mode de vie des Johnson ne devrait pas être une exception.


Il y a quelques semaines, juste avant de partir quelques jours à Paris, j’achetais le numéro 3 du sympathique magazine BIOMOOD qui titrait, entre autres, Maison : zéro déchets.


le nouveau féminin éco-pratique


Hasard du calendrier ou pas, c'est aussi durant cette semaine à Paris que j’ai eu la chance de pouvoir assister à la projection privée d’un documentaire qui sortira dans quelques mois sur les écrans : SUPER TRASH de Martin Esposito. 

Comme toute personne passionnée par un sujet en particulier, j’ai acquis un certain nombre de connaissances en matière de déchets et j'ai eu l'occasion de voir des images choc, de celles qui restent souvent cachées et qu’il faut prendre la peine d’aller chercher pour découvrir ce qu’elles révèlent. Je me sentais d’attaque à voir les images réalisées par Martin Esposito lors de son immersion de deux ans dans une décharge du Sud de la France. Même pas peur. Et on avait beau m’avoir prévenue que le film me secouerait, en toute honnêteté, j’étais un peu dubitative. 

Et pourtant….

La décharge où a été tourné SUPER TRASH. Je n'arrive pas à inclure la vidéo mais vous pouvez voir le teaser ICI.


Je suis ressortie de la projection dégoûtée. Réellement. Et en colère.

En quelques minutes j’ai décidé de m’y mettre également. 

Ce qui m’a donné envie de vomir n’est pas de la responsabilité directe des consommateurs, mais relève plutôt des instances publiques. Seulement, continuer à inonder de déchets nos décharges et centres d’incinération alimente ce système nauséabond et participe à sa défaillance. Je n’ai pas la stupidité de croire qu’arrêter de produire des déchets à mon échelle va changer la face monde. Par contre, je suis convaincue que le faire et en parler peut en amener d’autres à réfléchir sérieusement à la question. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.

J’ai sous les yeux l’excellent exemple de Bea Johnson et de sa famille que je vois vivre une vie simple et confortable depuis des années sans devoir remplir une poubelle toutes les semaines. Je sais que c’est faisable. Alors pourquoi s’en priver ?

Vivre confortablement en ne produisant quasiment pas de déchet est tout à fait possible, comme beaucoup de choses il s’agit avant tout de volonté.

Comme d’autres, j’ai déjà mis en place certaines pratiques qui font désormais partie de mon quotidien et qui me permettent de descendre ma poubelle rarement plus d’une fois par mois. Mais j’ai encore beaucoup à faire.

En tout premier lieu : réintégrer un lombricompost dans mon appartement. Oui, jettez-moi vos épluchures : j’ai lâchement abandonné le mien l’été dernier quand j’ai subi une invasion de drosophiles dont les derniers spécimens sont morts en novembre. 3 mois à avoir des micro-mouches dans l’appartement : il est clair qu’il y a quelque chose que j’ai mal fait, je ne sais pas quoi, mais il va falloir reprendre cette expérience de lombricompost très rapidement. 

Trouver des alternatives aux coton-tiges, aux éponges, aux conditionnements en papier, carton, verre ou plastique du bicarbonate de soude, du vinaigre blanc, du cacao en poudre, des farines, de l’huile, de la moutarde, des cornichons, du lait, du beurre, du sel, du poivre, des jus de fruits de Partner, des lames de rasoir, de la plaquette de pilule…

Je ne doute pas de trouver les solutions, il faut juste prendre le temps de les chercher. 
Comme le dit si justement Shabnam, copine experte des alternatives écologiques :  « Il y a plus de solutions que de problèmes ».

J’y crois à fond.

Je vais vous raconter tout ça. Les galères, ou pas, les solutions, les casse-têtes…

Vous voulez que je vous dise ce qui m’inquiète le plus pour le moment ? 

Le scotch. 

J’envoie souvent des colis. Sans scotch, je ne vois pas encore comment faire.

 Si vous avez des idées je suis preneuse !

Et vous, quel est le déchet qui vous semble le plus compliqué à éliminer de votre vie ? Une vie zéro déchet ça vous semble envisageable ? Trop extrême ? 

(1) Chacun de nous produit 590 kg de déchets par an qui se retrouvent dans nos poubelles et conteneurs de tri (390 kg) et dans les déchèteries (200 kg). C’est deux fois plus qu’il y a 40 ans. source : ADEME


mercredi 13 mars 2013

Ma liberté : - de choses pour +++ de bien-être



Comme beaucoup de monde, un jour j’ai eu des livres par centaines (voire un millier et quelques à une époque…). Je les chérissais comme la prunelle de mes yeux. J’ai eu également des CDs que j’écoutais en boucle,  des DVDs que je regardais rarement plus d’une fois, des vêtements en pagaille mais j'avais malgré tout l’impression de n’avoir rien à me mettre, des chaussures et des sacs dont parfois j’oubliais l’existence au fond d’un placard, divers objets disséminés dans mon appartement et prétendument censés refléter ma personnalité…

Ni plus ni moins que tout à chacun en fait.

A l’image d’un grand nombre de personnes qui disposent de caves et de greniers qui débordent, j’ai laissé pendant des années des cartons pleins à craquer dans le garage de mes parents. Ma chambre en colocation étant trop petite pour contenir ce que j’avais accumulé en seulement une petite vingtaine d’années d’existence. 

Le paradoxe de cette situation c’est que j’ai laissé croupir dans un garage froid, plein de poussière et à quelques kilomètres de mon nouveau chez moi (donc inaccessible rapidement) des objets dont je pensais qu’ils étaient suffisamment importants pour moi pour ne pas m’en débarrasser.

Et puis au bout de quelques années, j’ai à nouveau déménagé. Et à nouveau encore. Au final j’ai déménagé 9 fois en 10 ans. Et à chaque fois, le même rituel au moment de faire les cartons : ça, je garde ou pas ? Hmm, non, ça fera toujours ça de moins à porter. 

Mais j’avais beau me délester, il en restait pas mal encore. Certes je faisais du tri et je laissais partir certaines choses mais, régulièrement, j'en faisais entrer d'autres.


Avant d’habiter dans l’appartement où je suis désormais, j’ai vécu 3 ans dans un appartement partagé où mon espace personnel se résumait à plus ou moins 10m².
Dans ce contexte, les premiers mois j’ai essayé tant bien que mal de faire tenir dans cette surface ce que j’avais étalé dans plus large les six années précédentes.  Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai changé les meubles de place, tentant toutes les combinaisons possibles et imaginables, en espérant de manière utopique qu’une, sans doute, me garantirait plus de place. 


Plus de place, c’était ça dont j’avais besoin.  Mais il fallait se résoudre au fait que je ne pouvais ni re-déménager ni pousser les murs. Et dans ce cas, la seule solution à ma portée c’était de libérer de l’espace dans ce volume. 

J’ai alors commencé un long cheminement : je me suis questionnée sur l’utilité de posséder chaque objet qui se trouvait dans cette pièce. 

De l’agrafeuse au beau livre d’architecture.  
Tout, absolument tout, y est passé. 



Et j’ai fait mon mantra de cette citation de William Morris :
Have nothing in your house that you do not know to be useful or believe to be beautiful.

(N’aies rien chez toi que tu sais ne pas être utile ou ne pas trouver beau.)

Je n’ai pas tout fait d’un seul coup. J’ai étalé ça sur des semaines, voire quelque mois. Un  tiroir par ci, une étagère par là.

Voilà comment j’ai opéré :

  1. Je me suis promis d’être honnête avec moi-même sur ce coup-là  
  2.    Je me suis systématiquement posé la question  : Est-ce que j’ai REELLEMENT besoin de ça ? (comprendre : si cet objet disparaît, est-ce que je devrais m’en procurer un autre sous peine de trop galérer ou être vraiment triste sans ?) 
  3.  J’ai fais trois tas : A garder, Pas sûr, Bye Bye.
  4. J’ai mis le tas Pas sûr dans un carton que j’ai déposé au garage et je l’ai oublié. Dans l’idée je m’étais dit que si, dans les mois suivants,  je n’allais pas y rechercher ce que j’y avais mis, je pourrais intégralement me débarrasser de son contenu . Le fait est que je l’ai complètement oublié jusqu’à ce que je déménage. Pas suffisamment importants ou utiles pour moi : ils étaient devenus des objets Bye Bye.
  5. J’ai vendu/donné/jeté ce qui composait le tas Bye Bye

bibliothèque de minimaliste


Si vous vous lancez dans cette aventure (c’en est une) et que vous répondez honnêtement à la question précédemment citée, vous ferez sans doute le même constat que moi : on n’a pas besoin de grand-chose pour vivre heureux et confortablement.

Donc, j’ai beaucoup vendu sur internet et dans des vide-greniers. J’ai récupéré une somme non négligeable au final, mais qui ne signifie rien en comparaison de l’argent investi lors de l’achat de tous ces objets dont finalement je n'ai eu qu'assez peu l'usage. 

Quid des rollers que je n’ai utilisés que deux fois ? 


Et du sac à dos de 50 litres dont la taille ne correspond pas à ce dont j’ai besoin la plupart du temps quand je pars en vacances ? 


Est-ce que j’ai vraiment besoin d’avoir 4 sacs à main alors que je ne porte que celui-là ? Plus un cabas, plus des pochettes, plus un sac à dos…


Et qu’en est-il de tous ces livres que je ne relis jamais ?


De ces CDs que je peux très bien graver sur mon disque dur ?


Ai-je vraiment besoin d’avoir 6 chapeaux et 8 colliers, moi qui porte rarement l’un ou l’autre ?


Pourquoi j’ai 2 presse-agrumes ?


8 serviettes de toilette pour moi seule, ça fait beaucoup, non ?


Et avec ces 16 crayons à papier, je n’aurai pas assez de 10 ans pour les user…


Ma perceuse électrique, si je la revends, je pourrais très bien en emprunter une quand j’en aurai besoin (c'est pas comme si j'avais des trucs à percer tous les jours)


Je ne compte pas le temps passé à trier, prendre en photo, rédiger des annonces, les poster sur différents sites, faire des colis, aller à la poste, aller déposer des sacs bourrés à craquer aux associations caritatives (et les porter).

Mais ça n’est RIEN en comparaison du BONHEUR que je ressens à avoir moins de choses autour de moi, à avoir moins à ranger, nettoyer, faire attention à ne pas casser, stocker, aller chercher, remettre à sa place, porter dans les déménagements…

Je ne me rendais pas compte que j'étouffais, mais aujourd'hui je réalise que je respire VRAIMENT.

penderie de minimaliste



Se désencombrer d’objets inutiles c’est comme faire de la place pour plus de vie. Je sors plus souvent de chez moi, je fais plus de choses, je lis plus souvent, je me laisse tenter par des opportunités, je profite de l’espace libéré, je ne crains pas de m’éloigner trop longtemps ou trop loin de chez moi puisque finalement ce que j’ai gardé ne représente pas une grosse somme d’argent. Les cambrioleurs ou un quelconque sinistre peuvent bien faire leur affaire : je n’aurais pas perdu grand-chose.

Sans compter les économies de temps et d’argent réalisées ! Pas besoin de payer une cave, un grenier, un garage ou un espace de stockage privatisé. Pas besoin non plus d’un appartement très grand ou garni de placards et autres rangements.  Et tout ce temps que je ne passe plus à entretenir ces objets : les nettoyer, les ranger, etc…

C’est ça ma liberté : ne posséder que ce que j’utilise régulièrement, que ce qui est irremplaçable à mes yeux, que ce que je trouve beau. Etre minimaliste.

Aujourd’hui, je possède :

_ 49 livres
_ 1 CD (récemment offert par un ami)
_ 35 vêtements (vestes et manteaux compris)
_ 7 paires de chaussures (running shoes comprises)
_ 3 sacs de tailles différentes (1 pochette, 1 sac à main, 1 cabas)

Ainsi que des meubles, de la vaisselle, du linge, des outils de bricolage, de quoi écrire, dessiner et coudre (aussi important que bricoler pour moi). Réduits uniquement à ce dont j’ai besoin. 

Des souvenirs aussi.



Par contre, j’ai commencé une collection…

....de citations !

Le secret du bonheur ne se trouve pas dans le désir de vouloir plus mais dans la capacité à apprécier moins.  Socrate
Celui qui sait qu’assez est suffisant aura toujours assez. Lao-Tseu
Trop est pire que peu. Proverbe japonais
Attache moins d’importance à ce que tu possèdes qu’à ce que tu vis. Joshua Becker
La simplicité est exactement à mi-chemin entre pas assez et trop. Sir Joshua Reynolds
Un homme est riche de tout ce dont il peut se passer. Henry David Thoreau
La simplicité c’est l’harmonie parfaite entre le beau, l’utile et le juste. Frank Lloyd Wright
La perfection est atteinte non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter mais lorsqu’il n’y a plus rien à enlever. Antoine de Saint Exupéry
La vraie valeur d’un homme réside non pas dans ce qu’il a mais dans ce qu’il est. Oscar Wilde
Si tu n’apprécies pas ce que tu as déjà, comment pourrais-tu être heureux avec plus ? Anonyme

Et ma préférée :


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Les gens les plus heureux ne possèdent pas tout. Ils savent juste prendre le meilleur de tout. Anonyme



Envie de vous lancer dans une opération commando désencombrement ? Je ne peux que vous conseiller la lecture de l'Art de la simplicité de Dominique Loreau. Un des rares livres que j'ai offert plusieurs fois.


Prêt-e à savoir ce dont vous avez réellement BESOIN ? Vous risquez d'être surpris-e...

Là tout de suite, si je vous demande quel est le premier truc qui vous vient en tête, que vous avez chez vous et dont vous ne vous servez pas, vous répondez quoi ? C'est la question à 10 000$ du jour.